Posted in: Refléxions personnelles

Moins je blogues plus je fais d’audience!

C’est à n’y rien comprendre… En analysant les statistiques d’audience de mon blog je constate des pics de consultation les jours où je ne poste de nouvel article! Je mets ça sur le compte du référencement dans les différents moteurs de recherche mais cela me semble cependant assez troublant. Le rapport est presque du simple au double.
Autre petite analyse comportementale (houlala je m’emballe), vous êtes plus nombreux à lire mes écrits le week-end qu’en semaine.Encore une fois à l’encontre de toutes les tendances d’utilisation du web mais si je me doutes que les blogueurs sont plus « web-addicts » que les autres…

Je crois que je vais installer un autre marqueur de stats…si vous avez des conseils à me donner je suis preneur! 😉

Posted in: Refléxions personnelles

Conduite de projet informatique ou le parallèle avec la construction immobilière.

Je vous livre ici une perle extraite du site http://www.projetsinformatiques.com.
En effet l’article tente une comparaison plutot réussie entre le projet de construction d’un pavillon et la conduite de projet informatique.

Je dois dire que cette tentative qui peut paraitre osée et décalée est plus que proche de la réalité du quotidien du chef de projet que je suis.
Le texte peut vous paraitre un peu long et rebarbatif, mais prenez le temps de le lire jusqu’au bout, cela en vaut la peine.

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« Si les projets de construction de pavillons étaient menés comme sont menés les projets informatiques, les maisons auraient une drôle de touche ! J’ai voulu donner un exemple de ce que donnerait un projet immobilier qui se déroulerait comme se déroulent très souvent les projets informatiques.

J’ai donc choisi de raconter l’histoire de Monsieur et Madame Emmoa qui décident de faire construire leur maison. Ils ont choisi un entrepreneur pour ce projet important : M. Hémoeux qui est aussi compétent qu’il est timide. Le problème de M. Hémoeux est qu’il veut faire plaisir et qu’il cède rapidement aux exigences de ses clients.

Dans un projet informatique, M. Mme Emmoa constitueraient la maîtrise d’ouvrage (MOA), et l’entrepreneur, la maîtrise d’oeuvre (MOE). L’histoire se déroule en 5 époques : la commande, la conception, la construction, la livraison, et l’installation dans les murs de M.Mme Emmoa.

Dans des circonstances normales, des particuliers voulant faire construire leur maison ont déjà parfaitement étudié la question. Ils savent approximativement où elle devra être construite et quelles facilités doivent se trouver aux alentours (école, supermarchés, etc…). Ils connaissent aussi le cahier des charges général : le style ( moderne, traditionnel, etc…), le nombre de chambres dont ils ont besoin et mille autres petites choses qui sont importantes pour eux : un garage, une cave, etc… Ils connaissent aussi leur budget maximum.

Si nos mêmes particuliers abordaient ce même projet comme certains abordent des projets informatiques, ils déporteraient tout leur pouvoir de décision sur la maîtrise d’œuvre en revendiquant leur non connaissance du métier. Ils seraient même surpris de devoir intervenir à un moment quelconque de la prise de décision. Voyez plutôt !

La commande

M.Mme Emmoa : bonjour Monsieur, ma femme et moi même avons décidé de faire construire une maison !

M. Hémoeux : très bien, grande décision ! Nous allons donc commencer tout de suite à parler de votre projet. Pouvez m’en dire plus ? Quelle type de maison désirez vous ?

M.Mme Emmoa : c’est à dire… Nous ne savons pas trop…

M. Hémoeux : je comprends… Je vais vous aider… Combien de pièces désirez vous ? Voulez vous une maison plein pied ou à étages ? Désirez vous des baies vitrées ou des petites fenêtres ? Vous faut il un garage et si oui, pour combien de voitures ? Souhaiteriez vous une cave ?

M.Mme Emmoa : Oh là ! Pas si vite ! Comment pourrions nous savoir ? C’est que nous ne connaissons rien à tous ces termes techniques ! Mais tout d’abord, nous voudrions savoir combien ça va nous coûter et combien de temps va durer la construction ?

M. Hémoeux : (perplexe) … hé bien… c’est à dire… si vous ne m’en dîtes pas plus sur votre besoin, comment pourrais je vous chiffrer cette construction ?

M.Mme Emmoa : vous ne me semblez pas fort compétents ! C’est vous le professionnel ! C’est vous qui fabriquez des maisons à tour de bras : vous devriez savoir ! Dites nous, sinon nous irons voir ailleurs !

M. Hémoeux : (intimidé et résigné) … Euh… D’accord… Euh… 800 000 Frs et 6 mois ?

M.Mme Emmoa : C’est trop cher, trop long !

M. Hémoeux : 700 000 Frs et 5 mois alors ?

M.Mme Emmoa : non ! Ce sera 500 000 Frs et 3 mois sinon, soit une livraison au 1er Août … Cette date est impérative. Sinon c’est que vous êtes vraiment nul !

… Et M. Hémoeux accepte pour décrocher le contrat ! Livraison impérative prévue au 1er Août.

La conception

Dans des circonstances normales, le prix d’une maison et son délai de réalisation correspondent à la complexité ou à la taille de la maison. Dans notre histoire, le projet de la maison étant dirigé comme sont dirigés les projets informatiques, les clients ont porté leur effort sur un prix faible et des délais de réalisation ultra rapides. Pas un mot, ou si peu sur le besoin réel : sur la taille de la maison et ses équipements intérieurs.

M. Hémoeux est bien ennuyé. Il décide donc d’imaginer lui même ce qui pourrait plaire à ses clients et dessine ses plans en fonction des délais et du budget accordé. Lorsque des choix se présentent, il tente d’impliquer ses clients :

M. Hémoeux : Allo, M. Emmoa ? Bonjour, ici M. Hémoeux… Je vous appelle concernant la réalisation de votre maison. Je suis en train d’en réaliser les plans… Je me trouve devant un choix difficile concernant la salle de bain : voulez vous qu’elle soit à l’étage ou au rez de chaussée ?

M.Mme Emmoa : ah… Je ne sais pas bien… J’en parle à ma femme….(chuchotements)… Ecoutez mon vieux, on ne sait pas trop bien se décider : mettez en deux, une au rez de chaussée et une au premier, comme ça on est sûr !

M. Hémoeux : mais… c’est que… ce ne sera pas possible dans le budget que vous m’avez accordé vous savez …

M. Mme Emmoa : ah ça mon vieux, c’est votre cuisine interne… Vous vous êtes engagés pour un budget donné, assumez maintenant !
M. Hémoeux : (tétanisé)… D’accord, je vais voir ce que je peux faire… Par contre, pourrez vous passer demain pour valider les plans ? C’est assez urgent, nous avons besoin de votre avis avant le démarrage de la construction.

M. Mme Emmoa : nous sommes occupés mon vieux, si vous croyez que nous avons que cela à faire… Bon, nous pourrons passer dans 3 semaines seulement. Pas moyen de faire avant.

Les trois semaines passent, retardant d’autant le début de la construction…

M.Mme Emmoa rappellent un soir M. Hémoeux et lui disent : «bon, on ne pourra pas passer valider les plans. Mais allez y, démarrez les travaux, on vous fait confiance ! »

La conception

Jamais, dans le monde  » normal « , jamais des clients n’envisageraient de lancer la construction de leur maison sans en voir au moins les plans de masse et l’aspect général. Pilotant leur projet de maison comme un projet informatique, M.Mme Emmoa le font pourtant, au grand damne de l’entrepreneur.

Ce dernier, sous la pression de ses clients démarre cependant les travaux, mais en retard de 3 semaines à cause de l’indisponibilité des clients : les premières fondations s’élèvent. Au cours de la réalisation, des questions se posent sur les équipements : M. Hémoeux tente de contacter ses clients…

M. Hémoeux : Allo, c’est de nouveau monsieur Hémoeux à l’appareil. Voilà, nous aurons besoin de vous pour savoir quelques équipements mettre chez vous. En particulier, vous ne nous avez rien dit sur le nombre de prises électriques par pièces, sur le type de chauffage, sur…
M.Mme Emmoa : (l’interrompant) C’est dingue que vous me posiez de telles questions seulement maintenant ! Vous savez pourtant que je ne suis pas du métier ! C’est votre métier à vous ! C’est vous qui savez ce qui ne convient le mieux ! Alors démerdez vous et cessez de nous déranger !

M. Hémoeux raccroche et donne ses consignes à ses équipes en son âme et conscience. Pendant tout le temps de la réalisation, M.Mme Emmoa ne mettront jamais le nez dans le chantier alors que pour un projet  » normal  » de construction de maisons, les futurs propriétaires surveillent toujours le chantier de très près !

La livraison

Pendant toute la réalisation, l’entrepreneur a mis des équipes doubles, travaillant 14 heures par jour pour tenir le délai ridicule imposé par ses clients et pour respecter la date impérative fixée par le client : le 1er Août ! Ce délai a en plus été largement réduit par la faible disponibilité de ses clients pour venir participer à la réalisation des plans, validation qu’ils n’ont finalement pas apportée.

L’atmosphère sur le chantier est électrique et les accidents de chantier nombreux.

Finalement, à la date fatidique, la maison est terminée, et c’est fièrement que M. Hémoeux téléphone à ses clients pour leur annoncer qu’ils peuvent venir prendre possession des locaux à la date prévue !

M. Hémoeux : … tut…. tut…. Allo ?

M.Mme Emmoa : clic… Bonjour, vous êtes bien chez M. et Mme Emmoa… Nous sommes partis en vacances pour un mois et demi. Nous serons de retour seulement le 15 Septembre. Merci de laisser un message après le bip sonore… biiiiip !

L’installation dans les murs

De retour de congés, les Emmoa viennent prendre possession des murs. La maison est là, toute neuve. Elle est simple mais fonctionnelle. Elle correspond à une maison à petit budget (celui qui a été fixé, dans les délais accordés) mais elle est de qualité. M. Mme Emmoa arrivent avec leurs valises et les posent devant la maison, d’un air effaré :

M.Mme Emmoa : qu’est … qu’est ce que c’est que ce truc ?

M. Hémoeux : hé bien, c’est votre maison

M.Mme Emmoa : (les deux, en choeur) : mais c’est pas du tout de ce que nous voulions ! On la voulait grande avec 3 étages et 6 pièces par étages : celle là n’a qu’un étage et 3 petites pièces seulement par étage. En plus, nous avons 3 voitures, et le garage que vous avez construit ne peut en contenir qu’une seule. Et… Et où est donc la cheminée de mes rêves, dans le salon ? Et… Mon dieu, quel crétin : il a mis des radiateurs électriques au lieu du gaz ! ! Et… Quelle horreur : il n’y a pas de cave, ni de grand jardin, ni de grandes baies vitrées, ni de grande terrasse et aucun balcon ! C’est un scandale, vous êtes vraiment nul !

M. Hémoeux : c’est à dire… vous ne m’avez jamais parlé de toutes ces demandes et de tous ces détails, comment voulez vous que je devine ?
M.Mme Emmoa : c’est votre métier mon vieux ! Vous devez connaître tout cela par coeur ! C’était évident ! En plus, vous ne nous avez jamais posé la question ! Vous avez manqué à votre devoir de conseil !

M. Hémoeux : voyons, je vous ai appelé plusieurs fois et jamais vous n’avez voulu venir voir les plans ni me donner aucune indication !
M.Mme Emmoa : ah oui ? Et… Vous avez une preuve de ce que vous avancez ?

Epilogue

Sans preuve des manquements de ses clients à leurs propres responsabilités, M. Hémoeux est finalement contraint de réaliser les modifications demandées par ses clients.

Conçue pour un seul étage, il est obligé sous contraintes de ses clients d’ajouter à la maison deux autres au dessus, malgré les risques d’écroulement évident. La responsabilité lui incombe complètement et les Emmoa n’hésiteront pas à l’attaquer en cas de drame.

De même, il est obligé de creuser le sous sol sous les fondations pour ajouter une cave, et ce en mettant en oeuvre des techniques modernes et coûteuses. Enfin, il devra revoir l’ensemble du câblage électrique de la maison pour intégrer les nouvelles prises demandées par son client, ainsi que les câbles informatiques & Hifi dont il n’avait jamais parlé. Ces modifications réclameront l’ouverture des murs pour sortir les gaines et en remettre d’autres : les plâtres seront à refaire, la tapisserie sera déchirée puis refaite…

Idem pour les radiateurs qui devront être entièrement démontés au profit d’un système de chauffage central que réclame aujourd’hui son client sans jamais n’en avoir parlé : toute la tuyauterie du chauffage central devra être ajoutée avec toutes les modifications de structure des murs que cela comporte.

Enfin, des pans entiers de toit et de façades devront être ouverts pour intégrer des balcons ici et là, au gré des indications évasives du client. D’ailleurs, plusieurs fois d’avis, devant les travaux, il changera d’avis.

Au final les coûts de réalisation de la maison auront été multipliés par 20 tout simplement par ce que le client n’aura pas voulu participer à temps à la définition de sa maison, croyant certainement qu’il pourra faire rectifier le tir à la livraison.

La responsabilité de cet échec incombera à M. Hémoeux qui, en qualité d’entrepreneur, n’aura pas réussi à construire la maison rêvée par ses clients.

Conclusion

Si cette histoire vous a fait bien rire, si vous trouvez que le couple Emmoa est stupide et le pauvre M. Hémoeux bien imbécile, dites vous bien que ces histoires se déroulent tous les jours dans les Directions informatiques !

A chaque projet, c’est bien souvent un combat perpétuel entre Maîtrise d’œuvre et Maîtrise d’ouvrage pour que ces derniers commencent d’abord par identifier leur besoin réel avant de réclamer une application informatique complètement finalisée pour le faire.

Régulièrement, des projets informatiques dérapent et vont direct contre des murs de béton pour les raisons décrites dans cet exemple : budgets & délais ridicules et injustifiés, besoins non exprimés, modifications incessantes après réalisation ! A chaque fois, la maîtrise d’oeuvre est le coupable, justifié ou non, d’erreurs ou d’incompétente qui ne sont pas toujours forcément de sa responsabilité.

Amis décideurs de maîtrise d’ouvrage, il est temps que vous considéreriez votre prochain projet informatique comme le projet de construction de votre future maison personnelle et que, dans cette optique, vous y accordiez autant d’efforts et de soins ! »

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Les premiers pas de ma fille de 13 mois!

Il aura finalement fallu attendre 13 mois jour pour jour pour que mon épouse et moi assistions au premier pas de notre fille. Je dis bien premier pas au singulier car l’équilibre n’était pas très assuré et la distance très courte. Mais l’essentiel est là, ma fille a marché!
Que de chemin parcouru depuis sa naissance et à quelle vitesse. Je me prends à imaginer déjà les cavalcades dans le couloir, les escalades de meubles, les courses au Champ de Mars avec les autres enfants, les chutes, enfin la vie quoi! Quel bonheur au quotidien d’être parent.